Important : afin d’éviter la censure car notre article sur Eros comportait des termes peu appréciés des moteurs de recherche, ces censeurs numériques, nous avons essayé de rédiger ce texte en utilisant des mots autorisés par les moteurs de recherche mais qu’on ne s’y trompe guère, il n’est pas question ici de défendre un point de vue puritain juste de s’adapter aux évolutions (régressions ?) de notre communication sur Internet. Cet article est écrit sans l’aide de l’intelligence artificielle car le seul bien que nous possédons est l’expression de notre réflexion libre et éclairée. Il est aussi salutaire d’écrire soi-même ses articles que d’aller à la salle de sport. Le fait maison dans la production de contenu c’est notre crédo, notre marque de fabrique et notre revendication.

Sur l’échelle de l’amour en position numéro deux figure l’amour romantique, ce beau mensonge. Bien évidemment cette classification est purement fictive et peut être remise en question. Comme nous l’avons vu précédemment dans notre article consacré à l’amour en mode Eros, celui-ci peut ne pas convenir à tout le monde. Selon certaines circonstances de la vie, il est même possible d’être plus ou moins réceptif à l’un ou l’autre de ces types d’amour.

Cependant l’amour romantique a généralement les faveurs de nombreuses personnes, sa réputation est bonne, sans doute parce que nous sommes régulièrement pris dans un tourbillon d’informations qui valorisent l’amour romantique. Séries, chansons, romances de célébrités, il n’est pas jusqu’au mythique couple « romantique » de Roméo et Juliette qui ne promeut et véhicule l’amour romantique comme modèle relationnel de qualité. Roméo et Juliette sont même l’archétype, ou le cliché, de l’amour romantique.

L’amour romantique serait-il l’amour véritable ?

Donc l’amour romantique serait l’amour ? Rien n’est moins sûr car l’amour romantique reste avant tout une illusion, un beau mensonge. Il est à la fois source d’espoir et d’enfermement, désir de possession et de fusion, illusion et réalité temporaire. L’amour peut-il être autrement que romantique ? Bien évidemment, mais l’acceptons-nous ?  C’est à l’amour romantique, et à  son corollaire, le couple, qu’on pense généralement quand on évoque l’amour toujours, lorsque des sentiments sont en jeu et non pas la simple satisfaction physique ou intellectuelle.

L’amoureux, l’amoureuse, ont envie de croire que l’amour romantique va durer pour toujours, que l’autre va leur permettre d’atteindre le bonheur ou les soutenir, les tirer surtout vers le haut, les faire se sentir moins seul et que l’intensité ne faiblira pas ou se transformera en quelque chose de positif. Hélas l’amour romantique n’est pas toujours engagé dans de telles évolutions et fatalement, comme tout chose, son intensité et sa pérennité restent aléatoires et temporaires. L’amour romantique n’est absolument pas plus fiable que l’amour physique, mais l’être humain a besoin de se rassurer.

Il est sain de se rappeler qu’il constitue un beau mensonge. Régulièrement, nous le revivons, l’évoquons, l’aérons, tentons de lui redonner les couleurs d’antan : la Saint Valentin, les weekends en amoureux, les moments passés ensemble pour se ressourcer loin des soucis du quotidien, ou des enfants (qui sont à la fois fruits et de vrais tue l’amour), les petits cadeaux et autres bouquets de fleurs…Autant d’événements et d’artefacts pour continuer à y croire, pour se convaincre, pour se voiler la face ou pour réparer, arranger, réconcilier, entretenir la flamme comme on dit.

Avant toute chose comment définir l’amour romantique ?

Si l’amour physique pouvait se décrire via Eros et la passion physique, l’amour romantique est beaucoup plus complexe car il n’exclut en aucun Eros, même  s’il peut aussi être platonique, c’est-à-dire excluant les relations physiques entre les partenaires. Mais même en cas d’amour platonique, il est possible de parler d’amour romantique selon ce qu’on attribue comme significations, symboles, désirs et attente derrière cette construction mentale, sociale et culturelle.

L’amour romantique inclut généralement une idée de pureté des sentiments et des émotions, souvent par opposition avec l’amour physique alors que ce dernier peut aussi impliquer la pureté de la fusion des corps bien que cela soit moins communément admis que lorsqu’on parle d’amour romantique. La preuve, on peut exclure les relations physiques de l’amour et considérer que l’amour est quand même romantique. Evidemment, certains seront frustrés mais d’autres considèrent qu’un amour romantique peut se passer de relations charnelles. Dans les séries américaines puritaines, les comédies romantiques et autres romances mainstream ( grand public) le focus est davantage mis sur la connexion intellectuelle et émotionnelle des protagonistes que sur leur connexion sensuelle.

De là à imaginer que le vrai amour exclurait les relations physiques et qu’il y aurait une dichotomie corps âme, il n’y a qu’un pas. Donc dans l’esprit de certaines personnes se créé une opposition faussement simpliste : le corps c’est mal, l’âme c’est bien, les relations physiques c’est mal, les relations platoniques qui permettent l’échange de sentiments et d’expériences, c’est bien. Ce type d’amour se nomme l’amour puritain et, même de nos jours, que ce soit pour des raisons religieuses ou des convictions personnelles, ce clivage perdure. Il génère d’ailleurs, au sein des relations et des couples, des incompréhensions, des frustrations, des attentes et des biais cognitifs car les êtres humains sont fondamentalement différents. Souvent, l’un des partenaire sublime, renonce ou s’adapte à la vision de l’amour de l’autre. Nous avons là le premier mensonge de l’amour romantique : là où il est censé permettre un plein épanouissement, il oblige au contraire à des concessions, ce qui est antinomique avec la notion de liberté absolue qu’il revendique, surtout au début de la relation.

L’amour romantique peut cependant être moins rigide. Dans une conception plus légère, l’amour romantique reconnait l’importance des relations physiques et les conçoit comme un moyen de communiquer avec son partenaire, arguant que c’est la société qui a perverti la nature sacrée des rapports physiques. Dans le tantra, cette idée de se reconnecter à la pureté innée d’Eros est bien présente et ses adeptes sont souvent surpris de redécouvrir des sensations et perceptions enfouies sous le poids de la pression sociale, familiale ou à cause de leur charge mentale. Pour certains, une redécouverte complète de leur sensualité et intimité de couple a lieu, tandis que d’autres considèrent cela comme des idioties ou ne ressentent absolument rien. Là encore, tout est question d’individus, de parcours individuels, il n’y a pas de vérité absolue quand on parle d’amour.

Une autre conception de l’amour romantique est plus débridée dans l’absolu, même si dans les faits sa matérialisation n’est pas acquise. Cette conception fait référence au dieu Pan. Loin d’être fantaisiste, elle est proche des théories freudiennes : l’amour en tant que sentiment ne serait que sublimation de l’instinct, et seules les pulsions instinctives, reliées à l’amour physique, motiveraient l’amour. En gros, afin de vivre en société et de ne pas faire fuir les gens, l’individu sublimerait dans un sentiment noble (l’amour romantique) ses pulsions ou encore, sublimerait sa libido via ses réalisations, des plus quotidiennes aux plus artistiques et élaborées.

L’amour romantique nous fait perdre notre objectivité

L’amour romantique est aussi un mensonge car il transforme notre état de conscience. Quand on est amoureux, nous sommes dans un état nouveau, différent de l’ordinaire, nous nous sentons transformés, plus vivants, certains ont des sensations et symptômes physiques très forts, nous sommes dans un état second, un peu comme dans un état de conscience modifiée. La preuve : nous ne considérons pas objectivement l’objet de notre amour, du moins pendant quelques semaines, mois ou quelques années ( les fameux caps des trois puis des sept ans ) pour les plus chanceux. Il faut attendre un certain temps pour ouvrir les yeux et vraiment découvrir l’autre avec le vrai regard de l’amour, c’est-à-dire celui qui n’est pas leurré par l’état second dans lequel nous plonge notre nouvel état amoureux.

L’amour passe autant par le corps que par l’esprit. Nous produisons des hormones différentes quand nous sommes amoureux, de même après une rupture ou un deuil. De plus, être amoureux active le fameux circuit de récompense bien connu des personnes souffrant d’addictions et on peut dire qu’en début de relation amoureuse, on est un peu comme des toxicomanes sur lesquels la drogue fait encore de l’effet. Avec le temps, il faudra beaucoup de moments, d’émotion et davantage de complicité pour continuer a ressentir les mêmes effets du circuit de récompense qu’au début. C’est pourquoi on va augmenter les doses, à coup de cadeaux, concessions, engagements, projets à deux pour faire « évoluer » la relation ou plutôt pour entretenir l’intensité nécessaire au bon fonctionnement du circuit de récompense. On peut se demander, si êtres d’hormones, nous disposons toujours d’un libre arbitre à tous les moments de notre existence, et, si, parfois, nous ne prenons pas des décisions ou pardonnons les pires offenses au sein du couple, non pas par bêtise ou lâcheté, mais parce qu’on ne s’appartient plus dans l’amour romantique.

L’amour romantique est-il compatible avec la liberté ?

Etrange paradoxe que de ne plus s’appartenir et de se dire libre malgré nos liens, alors que l’amour romantique prône la possession de l’autre : même les plus progressistes et adeptes du couple libre, se retrouvent à un moment ou à un autre, dans une démarche d’adaptation à l’autre qui annihile leur liberté et celle d’autrui, même si cela ne dure pas longtemps, même s’il y a alternance. D’ailleurs, c’est même un motif de rupture : on peut reprocher à un partenaire de ne pas s’investir dans une relation car il ne veut pas créer de cellule familiale, vivre dans le même appartement ou partir en vacances exactement aux mêmes moments que soi. Les disputes sont légion quand l’autre veut quelque chose que l’autre ne veut pas. Sans que cela soit systématique dans la longue histoire du couple cela arrive ou va arriver.

Vous allez dire que cette vision de l’amour est pessimiste mais il n’existe pas d’amour totalement libre, notre liberté s’exerçant dans une sorte de servitude volontaire, par choix, par défaut, à cause des hormones ou pour avoir la paix ou faire plaisir à sa famille, son partenaire, son chien ou parce que « cela se fait ».

Et pourtant il serait injuste de jeter la pierre à la personne qui presse son partenaire de céder à ses désirs. Dans l’amour, il y a toujours un désir de possession, de fusion, on en parle depuis les Grecs, notamment dans le Banquet de Platon où est évoqué la légende d’êtres humains complément fusionnés, à la fois hommes et femmes, avec huit bras , huit jambes et deux têtes qui auraient été séparés par Zeus suite à leur trop grande puissance. Depuis, nous apprend Platon, nous serions toujours à la recherche de notre moitié et cela expliquerait ce qu’affirmait, des siècles plus tard, Musset, quand il déclarait : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Vers magnifique qui pour certains couples se traduit hélas, une fois la routine installée, par : « Un seul être vous manque et la vaisselle envahit l’évier » (Desproges).

Ne nous moquons pas des Grecs et de Platon, ne dit-on pas qu’Eve est née de la côte d’Adam ? Il y aurait donc une fusion originelle, nous serions une extension en recherche permanente de celle-ci, et cela expliquerait pourquoi on ne laisse pas sortir son conjoint seul avec sa meilleure amie, même si on l’aime et qu’on n’a rien à lui proposer en alternative et qu’on sait pertinemment que cette attitude est justement un vrai tue l’amour, la preuve d’une manque de confiance, en l’autre mais surtout en soi. En aimant mal l’autre, on s’aime en fait mal soi-même mais l’amour qu’on se porte fera l’objet d’un troisième article, donc nous ne creuserons pas davantage cette piste.

La force de l’amour en général en tant que sentiment

Revenons à notre tentative difficile de donner une définition à l’amour romantique, tâche dont l’objectivité est difficile car l’amour est un sentiment vaste qui va du désir physique, à l’affection et inclut l’amour de soi, de l’humanité, de l’autre, ses enfants, ses parents et aussi l’amitié. Pourtant l’amour romantique exclut la majorité de ces catégories pour ne garder que la notion d’amour du partenaire, avec en option le désir physique puisqu’il n’est pas forcément présent dans toutes les histoires d’amour romantiques.

Ce qui est positif quand on s’interroge sur l’amour, c’est de constater qu’il est réellement plus fort que la haine car il inclut une pluralité de sentiments tandis que la haine reste, malgré sa potentielle intensité, limitée a un seul sentiment, celui de haine. On dit que de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas et c’est surtout la preuve de la mort de l’amour quand un sentiment si riche se retrouve réduit à si peu.

Pour revenir à notre questionnement sur l’inné et l’acquis, il suffit de constater par exemple que les enfants martyrs aiment leurs parents et les défendent, du moins au début , spontanément, malgré les sévices subis. La haine peut venir plus tard, nous naissons avec l’amour et pour certains, nous passons toute notre existence, à vouloir retrouver cette capacité si puissante de l’amour inconditionnel expérimenté à la naissance.

Dans le langage, il existe aussi l’expression d’ « enfant de l’amour » pour une grossesse accidentelle, et même un enfant qui n’a pas reçu d’amour de ses parents ou qui ne les connait pas, en éprouve pour eux, du moins dans son jeune âge, même si par la suite, il peut développer une déception, une aversion, un rejet ou un dégoût pour eux. Cette disgression nous montre aussi que l’amour romantique est un beau mensonge car ce n’est pas un amour inné, de même nature que celui qu’on vient d’évoquer. C’est davantage un amour « construit », social et culturel, un sentiment qui se conforme à l’époque, à la société et à la culture qui sont les nôtres et qui évolue forcément car le monde et la société sont en perpétuelles mutations.

L’amour romantique, une construction exclusivement sociale et culturelle ? Inné ou acquis ?

Serions-nous tombés amoureux si nous avions vécu sur une île déserte et jamais vu le moindre film, lu le moindre livre, poème ou entendu la moindre chanson d’amour ? Si notre entourage ne nous donnait pas l’exemple de couple, d’amoureux, si les événements sociaux et commerciaux ne partageaient pas sans cesse cet état : l’amour romantique ?

Nous serions en tout cas nés avec de l’amour en nous, que la société aurait fait disparaitre ou perverti ou non et cela nous fait penser au mythe du Bon Sauvage de Rousseau, trop souvent moqué pour sa naïveté, mais oui, l’être humain nait fondamentalement bon à l’origine, même si pas nécessairement préparé, programmé et disponible pour l’amour romantique.

L’amour ne s’exprime pas que dans le couple. C’est encore un mensonge de l’amour romantique que de se poser en synonyme de l’amour tout court, alors qu’il n’est qu’une expression de l’amour parmi d’autres.

Les personnes qui souffrent de solitude ou qui n’ont pas rencontrées de partenaires ne sont donc nullement perdantes ou anormales. Le modèle de la société tend à promouvoir le couple et les réseaux sociaux nous bassinent avec le couple goal ( couple qui réussit à deux) mais être en couple n’est pas une fin en soi et n’a jamais garanti le bonheur.

Si l’on réfléchit à la dichotomie corps et âme, il est aussi communément admis que l’amour romantique a son fondement sur d’autres critères que la beauté physique. Même si un joli physique peut attirer au début, ce sont ensuite les qualités humaines, spirituelles, intellectuelles et le lien de connexion ressenti qui donne envie de se mettre en couple et donc de vivre un amour « romantique ».

L’entropie et l’amour romantique

Encore une fois l’entropie guette, car passé ces nobles étapes que va-t-il se passer au fur et à mesure que le temps s’écoule ? Tout d’abord au désir physique, aux débuts brûlants de la passion ou au simple désir de toujours voir l’être aimé, va se rajouter un autre désir : que cela dure toujours, surtout en état de félicité.

Mais à la manière d’un bain chaud qui fatalement va refroidir (sauf si on rajoute de l’eau chaude régulièrement) le désir de voir toujours l’autre va s’amenuiser. Bon nombre de couples passe par des phases où ils s’énervent mutuellement et ont le désir de ne plus ou de moins se voir. Cela veut-il dire que ce qui a été éprouvé précédemment n’était pas de l’amour ? Cette nouvelle étape, c’est tout simplement la variable d’ajustement, le moment où on découvre et apprécie l’autre dans sa vérité, pour ce qu’il est, loin d’une idéalisation ou de la frénésie des débuts, des jeux de séduction charmants mais où l’on se perd, se cache et où l’on joue justement. Vient le moment de se voir en vrai, de s’apprécier plus nu que nu, et d’accepter que l’amour ait évolué, ce qui ne veut pas dire qu’on ne s’aime plus, bien au contraire. Certaines personnes pensent que la baisse de l’intensité des sentiments signifie la baisse voire la fin de l’amour. Il n’en est rien. Il est sain, dans la durée, de se voir sans fards. N’oublions pas qu’un autre mensonge de l’amour romantique c’est qu’il a été érigé en modèle à une époque où l’espérance de vie était de 25 ans. Facile de s’inventer des amours toujours intenses quand on ne va pas passer 60 ans ensemble ! Roméo et Juliette après dix ans de relation, ce ne serai peut-être plus synonyme de romantisme, peut-être se seraient-ils séparés ou alors ils seraient devenus meilleurs potes…

L’un des mensonges de l’amour romantique c’est qu’il a été créé, socialement, à une autre époque. De même que le mariage, le coupe et la société évoluent, de même ce sentiment change et se transforme avec le temps, intérieurement dans le couple et extérieurement via les mutations de la société.

L’évolution temporelle de l’amour romantique et l’espoir

Avec le temps, il est possible que les défauts de l’autre qu’on voyaient comme des qualités soient perçus comme insupportables. Avec le temps, certains s’accommoderont d’une baisse des contacts charnels quand d’autres, ne pouvant pas le supporter, auront une vie extra conjugale sans remettre aucunement en cause leur amour romantique pour leur partenaire.

Peut-on dire que le vrai amour romantique, c’est accepter cette fatale et inéluctable entropie ? Faire avec? S’accommoder, encore une fois ? Faire des concessions avec soi-même? Heureusement qu’au début d’une histoire d’amour on ignore ce qui va arriver. Heureusement que la vie est suffisamment riche en rebondissements pour espérer que la flamme peut s’allumer, s’éteindre et se rallumer. Cela a à voir avec l’espoir, un sentiment nécessaire à l’humanité.

On peut quand même se demander si l’amour est surcoté, si de nos jours, dans notre époque troublée, frénétique et technologique, il ne faudrait pas plutôt cultiver d’autres formes d’amour pour « réussir » son amour romantique ? Et si cela passerait plutôt par l’amour de soi et l’altruisme avant de vouloir un amour romantique plus exclusif, égoïste et lié à notre Ego. Un amour romantique qui ne serait finalement là que pour nous rassurer, nous permettre d’assouvir nos besoins de reconnaissance et d’affection, nous permettre d’assoir notre pouvoir à  plus ou moins grande échelle, en imposant nos désirs ou au contraire en s’oubliant dans ceux des autres et ainsi accepter d’acheter un pavillon en banlieue et de s’endetter sur 30 ans, avec un chien  et trois gamins, alors qu’on rêvait de vivre pieds nus dans une paillote à l’île Maurice en écoutant Bob Marley à fond, libre comme l’air…

L’amour romantique empêche-t-il de se consacrer à d’autres types d’amour ?

Et si l’amour romantique n’était qu’un leurre, une façon de ne pas se confronter à soi-même, de ne pas faire ce douloureux et merveilleux travail d’apprendre à s’aimer, de s’impliquer dans ses actions, d’être vraiment présent, en pleine conscience, pour chaque moment de notre vie et aussi donner de l’amour aux autres de manière désintéressée ? Et si l’amour romantique n’était qu’une façon de lutter contre la peur de vieillir et de mourir, le besoin d’avoir cette illusion qu’on n’est pas seul, qu’on ne va pas mourir seul, que notre seule responsabilité est engagée dans nos choix? L’homme est un animal social, certains ont trop peur de la solitude, le duo, puis la cellule familiale leur sont indispensables, tandis que d’autres subissent et n’osent pas revendiquer leurs volontés et un autre modèle amoureux.

Amour fission ou amour fusion ?

Et si la solution était l’amour fission plutôt que l’amour fusion, et si les différences rapprochaient davantage les gens que les points communs, en leur permettant d’apprendre de l’autre? Cet vision optimiste est aussi un mensonge car, hélas, tout le monde n’a ni les capacités intellectuelles et émotionnelles d’apprendre de l’autre et de ses différences. Parfois cette fission peut conduire à un affrontement, à une séparation brutale où chacun y laisse des plumes, parfois cela peut conduire à des relations qui durent dans le temps mais sont-elles, toujours « romantiques » après de nombreuses années (par exemple après 20 ans de relation car toute relation de moins de 10 ans est une lune de miel) ?

Parfois, l’amour ne suffit pas…

Dans une société qui va toujours trop vite, prendre le temps de s’aimer pour faire durer et cultiver l’amour de soi et de l’autre, est-ce encore possible? On ne peut répondre à cette question car nous sommes tous uniques et en constante évolution. Sur l’amour l’experience et l’opinion changent avec le temps.

Tout comme il est impossible de savoir si aimer est plus fort qu’être aimé ou si la poule est venue avec l’œuf ou le contraire, le défi de l’amour romantique consiste surtout à communiquer correctement au sein du couple pour faire durer l’amour romantique ( si tant est qu’il est vocation à durer) et à ne pas se trahir soi-même. On en revient à l’amour de soi, qui n’est pas encore le prochain barreau de l’échelle de l’amour selon les Grecs.

En effet, dans la continuité de la construction (et pression pour certains) sociale, le troisième échelon de l’amour concerne l’amour parental et filial, storge.

C’est donc lui que nous étudierons dans notre troisième épisode.

La suite au prochain numéro comme on dit…

A suivre…

Article écrit sans intelligence artificielle, durée de rédaction et de recherche : plus de huit heures, comme dans tout ce qui est fait maison, si vous trouvez des coquilles dites-le nous et soyez indulgents car quand on manipule de vrais ingrédients on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs 😉

Crédits photos : pour illustrer cet article nous sommes tombés amoureux des phots de Taryn Eliott, trouvées sur le site internet Pexels et dont nous avons communiqué à chaque fois le lien vers la photo originale, n’hésitez pas à découvrir son travail formidable en détail. Les photos utilisées pour illustrer cet article porte la mention libre d’utilisation, nous pensons cependant qu’il est normal de toujours se référer à l’artiste original donc allez faire un tour sur sa page Pexels pour tomber amoureux vous aussi :)  Et voici son site internet : https://www.peanutbuttervisuals.com/