Formation anglais français de l'art moderne et contemporain avec UDEMY
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Jusqu’au 3 mars 2024, le musée des Beaux-arts de la ville de Lyon propose une exposition absolument passionnante : FORMES DE LA RUINE.

UNE REFLEXION COMPLETE AUTOUR DU CONCEPT DE RUINE

Il n’est pas seulement question des ruines antiques et de leur représentation en peinture, ce qui serait assez réducteur. Il s’agit surtout d’un dialogue entre toutes les ruines possibles aussi bien dues à l’histoire qu’à leur représentation artistiques à travers les époques, y compris dans l’art contemporain. Tableaux, photos, films, installations avec notamment deux magnifiques maquettes nous font découvrir et réfléchir à notre fascination pour les ruines, symboles du temps qui passe mais aussi résultant de l’action destructrice des hommes (et là il est question de ruine du paysage, de l’humanité…).

Nous découvrons aussi dans cette exposition en quoi le travail de documentation et de recherche sur les ruines du passé éclaire notre présent et fait réfléchir à notre futur. Les ruines des sites industriels sont passionnantes en tant que preuve historique, témoins d’une époque et porteuses de leçons pour l’avenir : on décèle ce qu’on ne devrait plus faire, ce qui a marché, ce qui aurait pu être évité, amélioré. Les ruines laissent des traces concrètes du temps, par nature abstrait et les étudier, les contempler et essayer de les comprendre permet en quelque sorte de saisir, de retenir le temps.

Affiche de l'exposition Formes de la ruine

LES RUINES OBJETS D’ETUDES ET D’EXPRESSION ARTISTIQUE

Sur un plan créatif, représenter des ruines peut servir de réflexion à l’artiste et à ceux qui regardent ses œuvres. Bien évidemment il est possible aussi de faire passer des messages et d’exprimer des sentiments et idées de manière symbolique. Par exemple dans certaines peintures antiques représentant des amoureux et des ruines, la colonne brisée signifie la fin des illusions amoureuses.

Mais recréer une ruine peut aussi avoir une valeur cathartique comme pour l’artiste Khaled Dawwa dont la maquette d’une ville réduite à l’état de ruine fut, de son propre aveu, une façon d’exorciser ses douloureux souvenirs.

Détail de la maquette de Khaled Dawwa, photographie prise par l'auteur de l'article, Nathalie Morgado
Détail de la maquette de Khaled Dawwa, photographie prise par l’auteur de l’article, Nathalie Morgado

L’exposition se décline autour de contrastes intéressants : mémoire / oubli ; nature/culture ; matériel/immatériel ; présent/futur…

Autant de pistes qui nous font réfléchir et participer intellectuellement, au fur et à mesure que nous découvrons cette exposition qui ne laissera personne indifférent ou passif. Comme toujours le musée organise des médiations mais il est possible de tout appréhender par soi-même, peut-être en plusieurs fois car le seule reproche qu’on pourrait faire à cette exposition c’est qu’il faut revenir au moins deux fois pour en saisir pleinement toute La richesse et profondeur (plus de 300 œuvres sont en effet présentées).

FORMES DE LA RUINE AU MUSEE DES BEAUX ARTS DE LYON

Jusqu’au 3 mars 2024 du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermé les mardis et jours fériés. 

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